La Corse demeure bien mystérieuse, pour toute personne qui y débarque afin d’y passer les vacances. On y parle français, on s’y sent en France, mais il y a une étrange impression d’ailleurs, une identité culturelle forte qu’on ne retrouve pas facilement dans les autres régions de la métropole. Et si cette identité singulière provenait de l’histoire de la Corse, longtemps dissociée de celle de la France ? Le patrimoine insulaire nous révèle bien des aspects de cette singularité historique : et parmi ce patrimoine propre à la culture corse, les tours génoises figurent en bonne place.
Une protection contre les pirates
Si vous vous êtes rendus sur l’île de beauté, vous n’avez pas pu ne pas remarquer le réseau de tours qui ceinture tout le littoral. La plupart ont une forme similaire, ronde et massive. Et d’une tour, une autre est toujours visible. Ces tours témoignent de l’occupation de l’île par la République de Gênes, qui très tôt et à la demande du pape, à laquelle l’île est à l’origine inféodée, a pris en charge l’administration de ce territoire… Ce qui ne s’est pas fait sans heurts avec les seigneurs locaux. Mais à quoi servaient ces tours ? Quels envahisseurs redoutaient les habitants ? Et bien, ils craignaient simplement les pirates ! Pas ceux qui ont une jambe de bois et un bandeau sur les yeux, non, ceux là viendront un peu après… Mais au XVIème siècle, ce sont les barbaresques qui, venus des côtes d’Afrique du Nord, pillaient les villages et capturaient les habitants pour les revendre comme esclaves.
Un grand chantier
En tout en 1730, on comptait 120 tours génoises, et 67 ont résisté aux outrages du temps et sont toujours visibles aujourd’hui. Les travaux, décidés en 1531, se prolongeront sur des décennies et des décennies. Certaines tours se visitent encore, comme celle de Capo di Muro au sud d’Ajaccio.
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